Le conflit israélo palestinien par Fatem Abid Zahra

Les accords Sykes-Picot de 1916 à aujourd’hui

En Automne 1915 les britanniques proposent au chérif de la Mecque Hussein de créer un futur État Arabe sur tous les territoires arabes (sauf la zone mésopotamienne ainsi que le littoral syrien), dont il serait le chef. Les Britanniques veulent garder la Mésopotamie car elle est perçue comme un glacis protecteur sur la route des Indes, ils ne veulent pas ne veulent pas laisser ce territoire stratégique à Hussein. De plus, les Britanniques souhaitent aussi disposer de la Palestine et des lieux-saints. De son côté, le chérif de la Mecque va accepter mais il refuse les prétentions Britanniques sur le littoral syrien car estime qu'il doit faire partie de cet État Arabe syrien. Les britanniques craignent que ce désaccord entraîne le désengagement des arabes, qu’ils souhaitaient dresser contre l’Empire Ottoman.  
Ainsi les Britanniques se rabattent sur un accord avec les Français donnants lieux aux accords Sykes-Picot. La France et le Royaume-Uni s'engagent à reconnaître et à protéger une confédération d’État Arabes, s'étendant de la péninsule arabique à la partie Nord de l’État Arabe, (toujours à l'exception de certains territoires comme la Mésopotamie).
La France obtient l’actuel Liban (zone bleue), et les britanniques le territoires mésopotamien (zone rouge). Ils créent une zone d'influence sur le futur État Arabe, entre Damas et Alep, appelé la Zone A, ainsi qu’une zone B s’étendant autour de Bagdad.
Quant à la Palestine elle est divisée en 3 zones : une sous influence Française, une autre sous influence Britannique, et autour de Jérusalem une zone sous influence internationale. Il convient de préciser que le Shérif de la Mecque n'a jamais eu connaissance de ces Accords Sykes-Picot entre la France et le Royaume-Uni, il pense son accord avec les britanniques toujours d’actualité. De plus les anglais ont négocié avec l'organisation sioniste mondiale auquel ils ont promis un Etat juif, pour le même territoire qu’ils ont offert aux arabes. 


Pendant la Grande Guerre, l'armée Ottomane résiste et tient front face aux Alliés, les Français et les Britanniques envoient des conseillers pour soutenir le soulèvement arabe, en plus de cette délégation les Alliés assurent un soutien logistique et financier.
Toutefois, avec la Révolution Russe, la Russie devient hors-jeu du conflit mondial et donc va renoncer à ses ambitions sur la ville de Constantinople. Avec ce retrait, les Britanniques se retrouvent en position de force. Ils considèrent alors que les accords Sykes-Picot sont caducs étant donné qu’ils ne respectent pas la configuration du terrain. Les Français désapprouvent cette décision, en effet la région de Mossoul (dans l’actuel Irak), qui devait revenir aux Français, est occupée par les Britanniques. Les français veulent récupérer leurs zones (A et bleue), mais ils sont contraints d’être chapoté par l'autorité militaire des britanniques omniprésente dans la région. 


Les tensions se poursuivent en octobre 1918 lorsque les Français prennent possession de Tripoli et Beyrouth, les britanniques veulent évincer les français de la région.

In fine, a la fin de la guerre tous les territoires ottomans sont occupés majoritairement par les Britanniques et en marge par les Français. Lors de la conférence de la paix à Versailles, la question de l'Orient est abordée bien que seul Fayçal (le fils du chérif Hussein) soit présent pour représenter la région.

Depuis 1917, un nouveau discours s'est imposé au niveau des relations internationales. Les révolutionnaires russes diffusent dans le monde arabe les informations secrètes concernant les accords Sykes-Picot et le président américain Wilson énonce le droit des peuples à disposer d'eux dans ses 14 lors des accords de Versailles. Mais en 1920 les crises se succèdent, notamment lors de la conférence de San Reno où se négocie le partage des mandats de la SDN. 
Fayçan refuse d'aller à la conférence où a lieu ce qu’il considère être le partage des dépouilles de l'Empire ottoman. En effet, les Français y obtiennent des mandats au nom de la SDN pour les actuels Syrie, Palestine, Transjordanie, et Irak sur laquelle la France abandonne ses prétentions. 

La seule dérogation aux accords Sykes-Picot réside dans la situation palestinienne, qui selon le plan initial devait devenir une zone internationalisée. La France –non de gaieté de cœur- admet que la Palestine est anglaise, et s'incline également sur la question du partage de l'eau en cèdant la vallée du Jourdain. Parallèlement, sur le terrain, Fayçan se fait proclamer le 7 mars 1921, chef d'une Syrie indépendante et revendique l'indépendance de la Syrie et de l'Irak. Au printemps 1920, les arabes lancent des raids sur les positions françaises au Liban. Le 4 avril 1920, à Jérusalem même, la fête religieuse célébrant le Prophète Moïse dégénère en une attaque des quartiers juifs de Jérusalem.
Les promesses contradictoires des britanniques lors des accords Sykes-Picot et avec les autres partis engendrent d’importants conflits entre les pays impliqués, dont les conséquences sont toujours visibles aujourd’hui. 



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